Bestiarius T.5

Hellow there !

J’espère que vous allez bien en ce Mardi chers lectrices et lecteurs. Aujourd’hui, on va partir sur l’un des premiers Shonen que j’ai chroniqué depuis que j’ai ouvert le blog, mais évidemment avec le tome qui est le plus récent. Pour être plus précis, il sort demain et il s’agit du tome 5 de la série, que Kazé et Anita m’ont envoyé, et que je ne peux que remercier à nouveau. C’est avec honneur et bonheur que je vais vous parler du volume 5 de Bestiarius, alors en avant !

Dernière petite parenthèse : l’avis de Xander sur le titre permettra de compléter votre aperçu, n’hésitez pas à aller y faire un tour également !

Bestiarius T.5

Date de sortie : 25 Octobre 2017

Prix : 6,99€

Chronique du volume 1 :

Bestiarius T1

Synopsis :

Ier siècle après J.-C., suite à l’échec de sa campagne en Britannia, l’empereur Domitien a perdu la confiance du peuple. Afin de faire oublier cette débâcle, il offre aux Romains de nouveaux jeux du cirque… Au centre de l’arène, Lucius Dias, l’ancien centurion rebelle. Il combat chaque jour pour survivre, ses coups impitoyables lui valent vite le surnom d’Orcus, le Dieu de la Mort. Un jour, pourtant, une opportunité de s’échapper se présente. Mais la rédemption est-elle possible pour un guerrier avec tant de sang sur les mains ?


Avis sur Bestiarius T.5 :

Il me tardait de pouvoir reparler de cette série qui est sans doute l’une de mes préférées. La parution de cette dernière étant relativement lente, on ne peut que se réjouir lorsqu’un nouveau tome arrive dans nos contrées. L’attente de ce tome 5 est-elle pour autant justifiée ?

 

Résumé :

De retour de l’échec rencontré à Britannia, l’armée Romaine est en déroute et la foi en Rome ainsi que l’empereur Domitien est sévèrement touchée. Dans le but de reconquérir son peuple, Rome propose de nouveaux jeux du cirque, avec en « vedette » le centurion Lucius Dias, considéré comme un traître à son retour dans l’empire. Envoyé dans l’arène pour le divertissement du peuple, il doit éliminer tous ses opposants, sans quoi, la moindre défaite coûterait la vie de sa femme Diana et de son fils Marcus.

Au camp des gladiateurs, la renommée de Lucius en tant qu’Orcus -Dieu de la Mort- lui vaut la haine des autres condamnés, mais un jour, un être d’une grandeur et puissance incommensurables fit son entrée : Hannibal Barca, un golem utilisé par Carthage dans leur guerre contre Rome. Bien qu’il ne désire plus faire de mal à quiconque, Hannibal se voit contraint, au même titre que Lucius, à faire couler le sang dans l’arène pour l’amusement des citoyens, mais tout ceci n’est que de courte durée…

Orcus

 

Scénario et personnages :

Cela fait un peu bizarre de raconter le contenu de ce tome 5 alors que je n’ai pas parlé des 2 à 4, malheureusement le temps me manque quelque peu. Cependant, mon ami Xander a chroniqué la totalité des 4 premiers tomes, alors n’hésitez pas à aller y jeter un œil !

Pour résumer brièvement, le premier tome était coupé en 2 : la première moitié représentait l’histoire du Bestiari Finn et de la wyverne Durendal, alors que la deuxième partie raconte l’histoire de l’humain Zénon ainsi que du minotaure Talos. Tout portait à croire que Bestiarius serait une succession d’histoires indépendantes de gladiateurs et/ou semi-humains, mais c’est à la fin du volume 1 que l’on se rend compte que ces histoires ne font qu’une. Mieux que ça, au fur et à mesure des tomes, les personnages deviennent de plus en plus nombreux et le côté sombre de Rome s’expose davantage à chaque fois. Car Bestiarius, c’est avant tout l’histoire d’esclaves, prisonniers, semi-humains et même monstres en quête de liberté qui font tout pour échapper à la cruauté de l’Empire avide de sang.

Revenons sur ce que contient ce tome 5, et pour cela je dois parler un peu de la fin du volume 4 (donc si vous n’êtes pas arrivés là, passez ce paragraphe). Rome revient la queue entre les jambes après la rouste subie en Britannia, ce qui nous permettra de revoir un personnage rencontré auparavant, mais qui sera également le fil conducteur de ce tome : Lucius Dias. Il s’agit du centurion en charge d’une des cohortes envoyées en Britannia, et participa au combat contre Arthur, le jeune homme que nous suivions dans les tomes 2 et 3. Ce dernier arracha la vie à plusieurs dizaines de légionnaires, avant de perdre la sienne à son tour. Devant la fougue de son adversaire, Lucius ordonna la retraite et ramena les troupes à Rome, ce qui déplut fortement à l’empereur Domitien, qui le traite alors en traître et l’envoie finir son existence en arène, tout en prenant sa famille en otage.

Ainsi, Lucius est le personnage mis en avant dans ce 5ème tome. C’est un homme qui accordait beaucoup d’importance à l’honneur lorsqu’il était centurion, mais son nom étant bafoué par l’Empire et sa famille étant à la merci de Rome, il n’eut d’autre choix que de ravaler sa fierté et exécuter les gladiateurs s’opposant à lui sur le sable de l’arène. Perdant espoir de revoir sa famille, il finit par faire la rencontre de Hannibal Barca, un golem imposant et puissant, qui fut utilisé par Carthage pour se battre contre l’Empire Romain. Derrière son allure impressionnante se cache un être écrasé par le poids de ces victimes, au point de ne désirer ardemment qu’une chose : la mort.
On retrouvera, même brièvement, les personnages croisés dans les précédents volumes : Finn, Durandal, Elaine, Gallahad ou encore Pan feront quelques apparitions, en espérant les revoir, pour la plupart, lutter contre le joug de Rome.

La mort… Un thème qui est d’ailleurs le pilier de ce manga, car elle est très présente et souvent injuste. Que ce soit la maladie ou simplement l’exécution, la disparition des personnages est tournée de bien des manières, au point de ne jamais réagir de la même façon face à celle-ci. Pendant ma lecture, j’éprouvais moi-même des sentiments différents devant la disparition du personnage X ou du protagoniste Y. La mort ne serait d’ailleurs pas aussi impactante si la mise en scène n’était pas aussi recherchée. Dans Bestiarius, rien n’est laissé au hasard et chaque être perdant la vie ancre sa marque.
Quand on parle de la mort, l’émotion qu’elle suscite va d’ailleurs de paire avec elle ; ici, le récit est si bien orchestré qu’on n’en ressort pas sans avoir les yeux humides. D’ailleurs, elle est le moteur de lecture et vous empêche de décrocher vos yeux du tome avant d’arriver à la postface.

Bestiarius se montre encore une fois poignant et continue d’épater à travers ce 5ème tome. Le récit fait de nouveau un bond en avant et ne laisse présager que du (très) bon pour la suite.

 

Dessins et illustrations :

Je ne cesserai jamais de contempler le travail minutieux de Kakizaki-sensei, car le détail de ses dessins est d’une précision sans pareil. Le mangaka arrive à faire preuve d’un réalisme incomparable à chacune de ces cases. Le sang et la sueur, les corps meurtris, les grands décors, ou même les incroyables créatures qu’il met en scène dans son manga sont d’une beauté d’exceptionnelle.

Hannibal

Les combats sont également à couper le souffle, ceux-ci nous rappelant sans difficulté la cruauté du monde dans lequel nous sommes plongés, là où les forts exploitent les faibles sans vergogne. Le dynamisme se couple au réalisme précédemment cité pour former un véritable travail d’orfèvre.

 

Edition :

Comme je l’ai dit plus haut, je n’ai pas quitté Bestiarius des yeux avant de l’avoir entièrement terminé, et c’est grâce au travail des éditions Kazé. En plus d’une facture des plus respectables, ce nouveau tome propose une traduction honorable avec des propos qui collent vraiment aux différents personnages et qui correspondent au contexte de l’histoire. Un pur plaisir à lire.


L’histoire continue et s’intensifie, tout en nous tenant aux tripes et nous arrachant quelques larmes. Le réalisme et la cruauté de Bestiarius sont un véritable plus de la licence et ce tome 5 ne fait pas exception. La fin de ce dernier est d’ailleurs à nouveau sublime et plein de promesses, au point de nous faire douloureusement languir d’impatience devant un volume 6 qui n’en sera que plus spectaculaire.

C’est tout ce que j’avais à vous dire sur ce nouveau tome de Bestiarius les loulous, et j’espère vous avoir donné envie de le lire. Il sort demain, alors foncez le prendre, il est clairement à la hauteur de ses prédécesseurs.
Sur ce, je vous souhaite un bon Mardi, et on se retrouve demain pour une autre suite très attendue par la communauté !

Golden Kamui T.1

Hellow there !

La pêche les loulous ? Votre précédente semaine s’est-elle bien passée ? De mon côté, j’ai fait deux petites sessions achats au cours de mes balades, dont une en Belgique aux côtés de Nekotalife, ce qui fut très plaisant *big up Neko-chi* ! En plus, on a beaucoup discuté et échangé nos idées, ce qui m’en a donné quelques unes pour de nouveaux types de chroniques, j’espère que vous les recevrez bien lorsqu’elles verront le jour !

Aujourd’hui, on repart sur une chronique plus conventionnelle au cours de laquelle on va parler Seinen. C’est un titre unique en son genre car la série tourne autour d’un chasse au trésor pour le moins particulière, car elle parle beaucoup de la culture locale et elle bouge beaucoup. Voici le manga du jour : Golden Kamui !

Golden Kamui est un manga Seinen mis sur pieds par Satoru Noda et s’étend actuellement sur 10 tomes au Japon (le 7ème volume sortira en France le 24 Août 2017, bientôt donc !). Shueisha est la maison d’édition Japonaise du titre, tandis que Ki-oon est l’éditeur de ce manga dans nos contrées. Sur ce, suivons les traces du trésor des Aïnous !

Golden Kamui T.1


Informations relatives à Golden Kamui :

Scénariste : Satoru Noda

Dessinateur : Satoru Noda

Catégorie : Seinen

Genres : Action, Aventure, Historique

Éditeur au Japon / en France : Shueisha / Ki-oon

Nombre de tomes : 10

Série terminée : Non

Prix : 7,90€

Synopsis :

A Hokkaido, les terres les plus au Nord du Japon, Sugimoto a survécu à la guerre Russo-Japonaise de l’ère Meiji. Surnommé « Sugimoto l’Invincible » durant la guerre, il cherche maintenant les richesses promises par la ruée vers l’or, dans l’espoir de sauver la veuve de son défunt camarade. Pendant sa chasse à l’or, il trouve des indices quant à la localisation d’un butin constitué de beaucoup d’or et appartenant à des criminels. En partenariat avec une fille Ainu qui l’a sauvé du dur climat du Nord, il s’engage dans une lutte pour la survie afin d’être plus rapide que les autres criminels qui cherchent la cachette du butin.


Avis sur Golden Kamui T.1 :

Golden Kamui est une découverte que j’ai apprécié dés le jour de sa sortie chez nous, et il n’a pas fallu beaucoup de temps pour que ma curiosité m’oblige à sortir le manga en question de ma pile de lecture. Il a d’ailleurs été annoncé récemment qu’une adaptation animée était prévue prochainement, de quoi mettre encore plus en avant un manga rencontrant un grand succès au Japon. Mais que raconte donc cette série ?

 

Résumé :

Début du XXème siècle dans la région d’Hokkaido au Japon. Nous faisons la rencontre de Saichi Sugimoto (alias Sugimoto l’Immortel, car il fait preuve d’une endurance extraordinaire), un ancien soldat ayant quitté ses fonctions après la guerre contre l’empire Russe. Les affrontements contre les Russes étant de l’histoire ancienne, l’heure est à la recherche d’argent pour vivre et respecter la dernière volonté d’un ami tombé au combat : c’est alors que notre ex-soldat s’improvise chasseur d’or, pendant qu’il discute avec un étrange vieillard qu’il a rencontré un peu plus tôt. Ce dernier, complètement ivre, commence à lui raconter une histoire de chasse au trésor fort sinistre : il s’agirait d’un trésor Aïnou ayant été dérobé et caché par un mystérieux individu dont la population ignore l’identité, appelé « le Sans-Visage« . La personne en question ayant été emprisonnée et disposant de complices à l’extérieur de sa prison, a décidé de graver sur le corps d’autres détenus des tatouages codés, de façon à ne pouvoir être déchiffrés que si ces derniers étaient tous réunis ! Une fois le transfert des prisonniers entamé, le convoi est attaqué et les détenus prirent leurs jambes à leur cou, éparpillant les indices de la chasse aux quatre coins d’Hokkaido.

Semblant au premier abord être une simple divagation d’un pochtron, Saichi se rend compte que l’attitude meurtrière du vieillard à son réveil ainsi que la présence de tatouages sur ce dernier indiquent que tout ce qu’il a entendu était vrai ! Le vieil homme en question, ayant échoué à faire taire définitivement l’ex-soldat, s’enfuit mais est retrouvé mort, étripé par un ours brun. Il ne faut d’ailleurs pas longtemps à Saichi pour tomber sur le mammifère en question, mais c’est alors qu’il est aidé par une jeune Aïnou, répondant au nom d’Ashirpa.

Ashirpa

Le père de cette dernière ayant un lien direct avec le trésor Aïnou dérobé, elle décide de s’allier avec Saichi et de l’accompagner dans sa quête pour retrouver le butin. L’un recherche l’or pour assurer son futur et le respect d’une promesse, l’autre est en quête de vérité et de vengeance : c’est dans ce contexte que l’histoire de notre duo commence.

 

Scénario et personnages :

L’histoire que nous fait découvrir Satoru Noda n’est aucunement due au hasard. En effet, le récit se déroule dans les vastes terres de l’Hokkaido, région Japonaise dont le mangaka est originaire. Là n’est pas la seule raison, car le nom du héros, Saichi Sugimoto, a été emprunté à son arrière-grand-père, qui lui-même combattait les Russes au début du XXème siècle en Hokkaido. L’auteur va encore plus loin et incorpore à Golden Kamui d’autres éléments historiques, tels que la ruée vers l’or, la chasse ou encore la culture Aïnou. Cette dernière est d’ailleurs l’un des piliers du manga, car c’est en suivant Ashirpa que Saichi va beaucoup apprendre sur les autochtones, comme par exemple la chasse, la cuisine ou plus globalement les traditions propres à la tribu. C’est une véritable immersion qui est proposée par Noda-sensei, et l’ensemble est réellement travaillé, car pour retranscrire au mieux cette culture inconnue de nombre de gens, le mangaka s’est rendu lui-même auprès de ces tribus pour en apprendre plus et nous partager ce qu’il a découvert lors de son voyage : une leçon fort enrichissante sur une région renfermant bien des secrets.

Cuisine

 

Pour en revenir plus longuement sur le scénario, on se trouve face à une chasse au trésor pour le moins peu conventionnelle, car nous aurons des corps d’anciens détenus tatoués en guise de carte. Par conséquent, la chasse au trésor relève plus de la chasse à l’homme, ce qui colle avec l’action que cherche à placer le mangaka dans cette série. En plus des découvertes culturelles, nous sommes également immergés dans un combat pour la survie dans un milieu hostile où règnent oiseaux de proie et ours mal léchés, dans un décor enneigé où l’hiver est d’une rudesse extrême. Et si seulement Saichi et Ashirpa étaient les seuls sur les traces du trésor… Cela serait un peu trop facile !

Je n’ai pas tout expliqué lors du résumé, mais il existe bien d’autres détails sur l’histoire du trésor Aïnou et sur la valeur qu’il représente, ce qui donne davantage de détails quant à la résolution d’Ashirpa malgré son jeune âge. Car oui, haute comme 3 pommes, notre Aïnou est déjà une adepte de sa culture et de ses méthodes de chasse, ce qui lui vaut d’être une jeune femme autonome alors qu’elle n’a pas plus d’une douzaine d’années. Néanmoins, certaines choses vis-à-vis des coutumes des Aïnous ainsi que sur la vie des « Shisam » (terme Aïnou pour désigner les Japonais n’étant pas originaires de la région d’Hokkaido) lui sont encore inconnues, ce qui lui permettra de gagner en maturité au cours de l’aventure. Concernant Saichi, bien qu’il soit adepte en terme de survie, la culture Aïnou lui est étrangère en beaucoup de points, ce qui lui permettra d’apprendre lorsqu’il se déplacera en forêt avec la jeune Aïnou : on peut donc simplement en déduire qu’il y aura, au cours de cette histoire, un échange permanent de connaissances entre Saichi et Ashirpa, constituant alors un solide lien entre eux, bien plus robuste que la simple alliance qu’ils ont fondé à leur rencontre.

Alors, c'est bon

 

Plus tard, nous ferons la rencontre d’autres personnages qui ont tous leur caractère (souvent bien trempé d’ailleurs), et certains promettent d’être intéressants ; cependant, il est encore trop tôt pour en parler, en raison du manque d’informations à leur sujet, ce qui n’est pas handicapant dans ce premier tome déjà bien fourni.

 

Dessins et illustrations :

Les tracés de Satoru Noda sont tous très propres, et ce, sur bien des plans.

• On est très facilement plongés dans le Japon du XXème siècle quand on regarde les nombreux dessins de villages et de vêtements. Quand on est en forêt, l’atmosphère hivernale est très bien retranscrite, et on prend goût aux arbres enneigés et aux rivières gelées que nous serons menés à traverser.

Forêt enneigée

• Les personnages sont très bien dessinés, aussi bien quand il sont bien portants que… quand ils sont morts ? On ne va pas se le cacher, le manga peut se révéler parfois brutal, car certains protagonistes connaîtront une bien triste fin, néanmoins cela ne sera (presque ?) jamais malsain. De plus, certaines atrocités correspondent bien à l’ambiance du manga ainsi qu’à la personnalité de certains personnages, que vous découvrirez bien assez tôt si vous vous lancez dans cette série.

• L’action a aussi une part honorable dans Golden Kamui, aussi bien lors des combats entre hommes, que lors des affrontements contre certaines bêtes sauvages. Le tout est vraiment fluide, et on prend goût à regarder Saichi et Ashirpa défendre chèrement leur peau contre leurs adversaires, qui pour le coup, ne sont jamais commodes.

Guerre

 

Edition :

Du côté des éditions Ki-oon, la traduction est très propre et le papier est de bonne qualité. Le relief de la jaquette est également travaillé, et la prise en main du tome est agréable. De plus, la présence des différents termes Aïnou est bien expliquée, aussi bien dans les dires d’Ashirpa que dans les notes de bas de page, permettant de mieux approcher le manga et de passer une bonne lecture !


Savant mélange d’action et d’aventure, Golden Kamui propose une histoire originale parsemée d’informations sur la culture Aïnou, rendant ce Seinen d’autant plus unique et travaillé. On ne s’ennuie pas une minute et l’heure est souvent à l’apprentissage à travers les péripéties d’un duo de héros pour le moins atypique et captivant : une aventure que je conseille vivement !

On en a terminé avec Golden Kamui les amis, j’espère que cette découverte vous a plu ! Comme à mon habitude, je vous invite à laisser vos impressions sur cette approche du manga ou sur la licence en elle-même, en espérant vous voir bientôt pour la prochaine chronique. D’ici-là, portez-vous bien les loulous !

Les Mémoires de Vanitas T.1

Hellow there !

J’espère que vous vous portez bien les loulous. Ces deux derniers jours, je vous ai laissé voter pour la licence que vous vouliez avoir en chronique aujourd’hui, et je vous ai compris ! J’ai essayé de proposer des titres plutôt variés, et l’un d’eux s’est démarqué plus que les autres par sa popularité. C’est un titre tout récent certes, mais ce dernier est rempli de promesses car il s’agit, rien que ça, de la nouvelle série de Jun Mochizuki, l’auteure du non moins célèbre Pandora Hearts (dont vous pouvez retrouver la chronique du premier tome ici). C’est donc ensemble que nous partons explorer le manga du jour : Les Mémoires de Vanitas !

Les Mémoires de Vanitas (Vanitas no Shuki ; ヴァニタスの手記) est un manga de type Shonen créé par Jun Mochizuki et comporte actuellement 3 tomes au Japon. Square Enix est la maison Japonaise en charge de l’édition, tandis que les éditions Ki-oon sont en charge du titre dans nos contrées. Le deuxième volume est prévu en France pour le 7 Septembre 2017. Parés à faire un saut à Paris ?

Les Mémoires de Vanitas T.1


Informations relatives aux Mémoires de Vanitas :

Scénariste : Jun Mochizuki

Dessinatrice : Jun Mochizuki

Catégorie : Shonen

Genres : Fantastique, Action, Aventure, Historique

Éditeur au Japon / en France : Square Enix / Ki-oon

Nombre de tomes : 3

Série terminée : Non

Prix : 7,90€

Synopsis :

Fin du XIXème siècle. Paris est en plein émoi à la suite d’attaques répétées de vampires. Pourtant, la règle d’or de leur communauté est de ne pas s’en prendre aux humains ! Un mal mystérieux semble ronger ces créatures immortelles…

C’est en cette période troublée que Noé arrive dans la capitale. Né suceur de sang, il suit la trace du grimoire de Vanitas, artefact légendaire craint de tous les vampires. On dit qu’il permet à son détenteur d’interférer avec ce qu’il y a de plus sacré pour eux : le nom véritable, symbole même de leur vie. Le modifier peut les rendre fous, voire les anéantir…

À bord de l’énorme vaisseau flottant sur lequel il a embarqué, Noé fait la connaissance d’Amélia. Alors qu’il l’aide à se remettre d’un malaise, tout s’emballe : elle perd la tête et révèle sa nature de vampire devant les passagers ! C’est alors qu’entre en scène un mystérieux assaillant, se présentant comme… Vanitas ! Devant un Noé bouche bée, il dégaine le fameux grimoire et apaise l’accès de folie de la jeune femme. L’artefact ne serait donc pas qu’une arme mortelle ? Vanitas, héritier du nom et du pouvoir du créateur du livre, a une mission : sauver les vampires de la malédiction qui pèse sur eux !


Avis sur Les Mémoires de Vanitas T.1 :

J’ai eu la chance de rencontrer Mochizuki-sensei à la Japan Expo de cette année, et les mots me manquent pour décrire cette mangaka pleine d’entrain et d’enthousiasme quand cela touche son travail. Après sa venue 7 ans auparavant en France pour présenter Pandora Hearts, elle est revenue cette année pour faire la promotion des Mémoires de Vanitas. C’est donc avec plaisir que nous allons parler de sa nouvelle série, qui j’espère nous mettra des étoiles plein les yeux, ce qu’elle a déjà réussi à faire avec son précédent manga.

 

Résumé :

Notre histoire commence dans un aéronef (nommé La Baleine) avec pour destination Paris, à la fin du XIXème siècle. La une des nouvelles est consacrée à des attaques répétées de vampires, vidant leurs victimes de leur sang. Nous faisons la connaissance de Noé, une élégant jeune homme en route pour la capitale. Ce dernier vient en aide à Amélia, une jeune femme a priori de faible constitution ayant fait un malaise. Noé fait ainsi connaissance avec la dame, et lui parle de la mission laissée par son maître : retrouver et étudier le Grimoire de Vanitas, un puissant artefact permettant de modifier la nature et le nom véritable des vampires, pouvant les rendre fous, ou les faire disparaître dans les cas les plus extrêmes.

Sur le chemin du retour aux cabines, Amélia fît une crise de panique devant Noé, lui révélant ainsi sa nature de vampire. A ce moment précis, un homme mystérieux entre par effraction dans La Baleine, et tente de s’en prendre à Noé et Amélia. Le combat prend fin sur la fuite de Noé avec Amélia dans les bras, qui se révèle être également un vampire. Cependant, Amélia ne se contrôle plus et attaque le jeune homme, prise de folie. L’homme mystérieux qui s’en est pris aux deux vampires sortit alors le grimoire que Noé était venu chercher à Paris : Les Mémoires de Vanitas. Il en fit usage pour sauver Amélia, avant de tomber de l’aéronef avec Noé en plein vol.

Paris (1) (c)

C’est alors qu’il révèle son identité : il aurait hérité du nom de Vanitas ; bien qu’il soit humain, il estime être un « médecin » spécialiste des vampires, et a pour mission de les sauver de la malédiction qui pèse sur eux. De fil en aiguille, Noé et Vanitas se rendent à Paris pour découvrir ce qui est à l’origine de l’épidémie dont sont victimes les vampires, mais Vanitas est-il digne de confiance ? Pourquoi porte-t-il le nom du vampire maudit ? D’où lui vient la volonté de guérir les vampires malades ? L’aventure ne fait que commencer, mais les mystères n’en sont que nombreux pour Noé…

Folie (c)

 

Scénario et personnages :

 Il y a beaucoup à dire sur Les Mémoires de Vanitas, j’ai ainsi bien du mal à savoir par où commencer. Comme on a pu le sentir dans Pandora Hearts, Mochizuki-sensei a une sympathie certaine pour le style gothique et un peu dark fantasy, que l’on ressent à nouveau dans cette série. Ainsi, nous allons tourner autour d’un type de créatures que nous connaissons tous : les vampires, ces êtres de peau blanche vêtue soustrayant le sang de leurs victimes, en les mordant au coup (ayant une connaissance limitée sur le sujet, je m’arrêterai là).

Notre premier héros, Noé, en est justement un. Il a d’ailleurs un caractère assez versatile, ce qui n’est pas pour autant incohérent : par moments, il s’extasie tel un enfant découvrant un trésor, mais reprend son naturel sérieux quand cela touche sa mission ou le mal qui touche les vampires. Il s’agit d’un personnage plaisant à suivre et je ne suis pas mécontent qu’il soit l’un des héros de cette histoire : il est touchant à sa façon, et ses facultés sur-humaines lui permettent de mener de redoutables affrontements, ce qui permet de combler les lacunes physiques de son partenaire et second héros de la série : Vanitas.

Notre homme aux cheveux/yeux bleus est une pépite en terme de design de personnage. Vanitas, c’est un personnage haut en couleurs dans tous les sens du terme : il est bavard mais garde une partie de mystère qu’on ne saurait expliquer au terme de ce premier tome ; il dégage une classe certaine, mais certains de ses choix ont tendance à le faire passer pour un idiot ; il sait se battre, mais se montre parfois (souvent ?) gaffeur et maladroit ; il a tendance à se faire facilement des ennemis… Tout cela pour dire que Vanitas est indéniablement un personnage central du manga, et il n’hésite pas à le montrer : son élégance, sa façon de parler, ainsi que son caractère pour le moins changeant en font un personnage imprévisible qu’on ne peut s’empêcher de suivre au cours de notre lecture.

Vanitas (c)

Le duo ainsi formé par Mochizuki-sensei est un véritable régal tellement ces deux protagonistes sont complémentaires, aussi bien sur le plan physique que caractériel, ce qui peut amener à penser qu’il va être difficile de nous ennuyer en présence de tels individus, sachant qu’ils ne seront évidemment pas seuls : d’ailleurs, le troisième personnage se faisant une place notable se nomme Dante ; il s’agit d’un humain faisant office d’informateur, et qui fut le premier à assister Vanitas dans sa quête, avant d’être remplacé par Noé. Dante et Vanitas ont d’ailleurs tendance à s’envoyer pas mal de piques, ce qui est assez plaisant à lire, même si l’informateur n’apparaît pas beaucoup dans ce tome.

Tant qu’on en parle, un petite aparté sur l’humour est toujours le bienvenu, car c’est un aspect qui se fait une petite place dans ce manga, et ce malgré un thème et un univers assez sombres. C’est d’ailleurs un très bon point des Mémoires de Vanitas : j’ai trouvé le dosage parfait et jamais trop lourd. L’essentiel de ces moments relaxants vient justement de notre duo Noé/Vanitas, parce qu’ils ont des personnalités bien distinctes, faisant qu’ils ne sont pas souvent sur la même longueur d’onde, et les erreurs de compréhension amènent inévitablement à des situations qui provoqueront souvent plus qu’un simple sourire. Ainsi, lorsque nos deux héros parlent ou agissent, il nous arrive de découvrir une de leurs facettes que l’on n’aurait pas pu voir si ils ne s’étaient jamais rencontrés.

Gag (r) (c)

 

Pour décrire simplement le scénario des Mémoires de Vanitas : c’est vraiment bien ficelé. Bien que le vampire est un thème récurrent, la mangaka le revisite et en propose quelque chose de rafraîchissant. Il est à noter que Mochizuki-sensei sait où va mener son histoire et quelles étapes vont franchir nos héros. Quelques indications quant à la suite (fin ?) de l’histoire sont d’ailleurs présents dans ce premier volume. Il s’agit d’un pari risqué, car la réaction du lectorat est indécise à ce sujet. Néanmoins, me concernant, j’ai trouvé que les éléments présentés ont efficacement attisé ma curiosité concernant la suite du récit. De plus, à en juger par l’expérience grandissante et non-négligeable de Jun Mochizuki, ce n’est pas sans réfléchir que ce choix a dû être fait.

 

Dessins et illustrations :

D’ordinaire, j’arrive facilement à me décider sur les planches que je vais partager dans une chronique. Mais aujourd’hui, j’ai un mal fou à prendre une décision car je ne compte plus les claques que j’ai reçu en lisant Les Mémoires de Vanitas. Aussi bien dans les personnages que dans les décors, le niveau proposé par l’auteure est tout simplement hors du commun.

Au niveau des personnages, le soin du détail apporté au niveaux des proportions ainsi que des vêtements est bluffant, et les effets/jeux de lumière sont travaillés. Encore une fois, c’est la diversité des expressions de chacun des protagonistes qui m’a le plus plu. Mochizuki-sensei n’a aucun mal à retranscrire les émotions des personnages par l’intermédiaire de ses tracés, même lorsque certains d’entre eux sont difficilement sondables (je pense notamment à Vanitas, qui est un personnage fort mystérieux). J’en reviens à l’humour qui est justement amplifié par les dessins des personnages, que ce soit la gêne, l’incompréhension, la colère et parfois la joie. La mangaka n’hésite d’ailleurs pas, dans les scènes les plus drôles, à dessiner ses personnages en format « petit et mignon » comme elle sait si bien le faire.

Pour les décors, je ne peux que vous répéter que j’ai été subjugué par la qualité et les détails de ces derniers ; imaginer Les Mémoires de Vanitas à travers l’histoire elle-même était déjà facile en soi, alors qu’en est-il lorsque vous vous jetez à corps perdu dans de telles esquisses ? De plus, c’est un véritable honneur que Mochizuki-sensei ait choisi la France comme scène pour ce manga, qui avec le XIXème siècle, colle avec le thème qu’elle propose.

Paris (2) (c)

 

Pour terminer, les quelques combats que nous aurons l’occasion de suivre sont très bien dessinés et sont fluides. Bien que ces derniers ne soient pas nombreux, c’est avec vigueur que nous nous retrouvons embarqués dans des affrontements qui se révèlent prenants.

Combat (c)

 

Edition :

Ki-oon a de nouveau fait du très bon travail avec une traduction qui correspond parfaitement à l’ambiance du manga et facilite l’immersion dans ce titre. Bien qu’il soit épais (240 pages tout de même), feuilleter l’ouvrage était sans mal, et la lecture fut agréable.


J’ai beau en avoir beaucoup parlé, j’ai l’impression que j’aurais pu en dire bien plus de bien, mais il serait plus judicieux de faire votre propre avis sur ce qui est pour moi un véritable coup de cœur : Les Mémoires de Vanitas concentrent des personnages variés et pleins d’intérêt, ainsi qu’un scénario qui promet d’excellentes choses, le tout agrémenté de dessins défiant l’imagination. Jun Mochizuki a montré une fois de plus un travail de très grande qualité, qui ravira aussi bien celles et ceux l’ayant connu avec Pandora Hearts, que les nouveaux lecteurs qui la découvrent.

C’est sur ces mots que le tour d’horizon sur Les Mémoires de Vanitas se termine, et j’espère vous avoir donné envie de lire ce manga. J’aurais sans doute dû parler un peu plus du thème, mais par manque de connaissances, je préfère me taire pour ne pas exprimer un faux avis ! Sur ces mots, c’est avec plaisir que je vous retrouve bientôt pour une prochaine chronique, en espérant vous y retrouver les loulous !

Bestiarius T.1

Hellow there les loulous !

Comment ça va par chez vous ? De mon côté j’ai essayé de profiter un minimum du beau temps que nous avons eu la chance d’avoir dans nos Hauts-de-France (plus d’une semaine d’affilée sans une goutte, un véritable exploit !). Ceci étant fait, il est de mon devoir de retourner à la rédaction d’un bon p-avé César (le Soleil a fait griller mes neurones responsables des blagues potables, désolé). En parlant de Rome Antique, ce sera le sujet de la chronique du jour ! Eeeeet oui, la blague moisie que vous venez de subir était en réalité une technique moyennement subtile pour introduire le thème d’aujourd’hui, mais passons. La question est : Comment aurait tourné l’Histoire (avec un grand H) si les créatures mythologiques n’étaient justement pas une légende et avaient bien existé ? Nous allons étudier la réponse donnée par l’auteur de l’ouvrage que nous allons aborder aujourd’hui : « Bestiarius« .

« Bestiarius » est un manga Shonen de Masasumi Kakizaki (Rainbow, Green Blood), édité en France par Kazé. Kakizaki-san a maintes fois soutenu que le rythme de sortie de « Bestiarius » serait lent, mais je ne peux m’empêcher de sauter dans tous les sens comme une puce en attendant le tome 5. Ne serait-ce que pour patienter un peu, on va parler du volume 1 de cette licence jonglant entre la Rome Antique et les mythes qui en constituent l’essence.

Bestiarius T1


Informations relatives à Bestiarius :

Scénariste : Masasumi Kakizaki

Dessinateur : Masasumi Kakizaki

Catégorie : Shonen

Genres : Action, Fantastique

Éditeur au Japon / en France : Shôgakukan / Kazé

Nombre de tomes : 4

Série terminée : Non

Prix : 6,99€

Synopsis :

Ier siècle après Jésus-Christ, l’Empire romain est à son apogée et ses légions soumettent une à une les dernières contrées où monstres et humains vivent encore en paix. Criminels, innocents, orphelins, demi-humains, wyvernes… Tous constituent les rangs d’esclaves guerriers jetés dans l’arène et forcés de s’entretuer pour divertir l’empereur Domitien et les Romains avides de sang. Parmi ces combattants se trouvent des gladiateurs qui affrontent fauves et créatures légendaires : on les appelle les “Bestiari”. Or, certains d’entre eux, comme Finn ou Zénon, ont été élevés aux côtés de ceux qui, aux yeux de Rome, ne sont que de simples bêtes, et ils comptent bien retourner leurs armes contre leurs geôliers… et même contre l’Empire tout entier !


Avis de Bestiarius T.1 :

C’est par le plus grand des hasards que j’ai connu « Bestiarius » l’année dernière. Je discutais de Shonen avec mon libraire, et j’étais sur le point de lui demander si il en avait justement un à thème historique, que ce soit avec ou sans élément fantastique. Pendant que je parlais, une jaquette en critères anciens avec une couverture montrant une arène où se mêlent gladiateurs et créatures légendaires, ainsi qu’un numéro de tome en chiffres romains, rayonna de mille feux et m’enseigna 5 millénaires de savoir tomba de l’étagère (oui c’est moins vendeur, mais c’est plus réaliste !). A la vue de ces éléments lorsque je ramassai le manga, je ne pouvais que le prendre en main et le feuilleter rapidement. Et c’est ainsi qu’on en arrive à en faire un article, quelle histoire !

70 après J.-C. : L’empire Romain s’attaque au dernier occupant de la vallée d’Hebden, la Wyverne Durandal. Le centurion menant le 1er assaut fut blessé mortellement et demanda à la mythique créature, dans son dernier souffle, d’apporter ses derniers mots à son fils Finn, si ses chemins venaient à se croiser. On est ensuite projetés en 85 après J.-C. : Finn s’est retrouvé gladiateur malgré lui et se voit résigné à combattre dans l’arène de Rome jour après jour pour survivre et espérer un jour gagner sa liberté. Il est le disciple de Durandal qui s’est fait capturer peu après la bataille en Hebden. Pendant ce temps, l’empereur Domitien fait convoquer le laniste de Finn pour préparer son prochain combat… La deuxième histoire du tome (Comment ? Il y en a plusieurs Oo ?) se déroule quelques années avant la première (an 58 après J.-C.) : Le Minotaure du labyrinthe de l’île de Crête fut terrassé, et sont fait prisonniers son fils Talos, ainsi que Zénon, un enfant humain élevé par ces derniers. Le petit homme, contrairement à son frère Minotaure, est extrêmement agile à l’épée et décide de réunir assez de sesterces (obtenus lors d’une victoire dans l’arène) pour les affranchir tous les deux. Mais Rome va-t-elle les laisser faire…?

Je n’en dis pas plus car cela vous gâcherait le plaisir. La raison est simple : étant donné que nous sommes face à deux portions d’histoire bien spécifiques, vous en raconter plus serait du spoil, ce qui n’est pas très sympa. Tout ce que je peux vous dire, c’est que ces récits ne sont peut-être pas aussi indépendants que cela. L’univers que nous propose Kakizaki-san regorge de créatures mythologiques emblématiques, telles que les Wyvernes, la Manticore, le Minotaure, mais également de plus petites entités, comme les gobelins ou les orcs, nous faisant ainsi plonger dans une Rome à son apogée, agrémentée d’un bestiaire digne des plus grands Heroic-Fantasy. Toutes ces créatures proviennent de régions qui sont propres à leur lignée (Hebden pour les Wyvernes, l’île de Crête pour les Minotaures…), et contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce ne sont pas eux qui sont venus chercher les noises aux Romains. Les deux parties suivent le même schéma scénaristique : on suit l’histoire d’un gladiateur (appelé également « Bestiari« , d’où le titre du manga) se liant d’amitié avec une ou plusieurs créatures non-humanoïdes dans le but de se rebeller contre Rome, empire dicté par la soif de conquête et de sang, portant trop d’intérêt envers les combats à mort entre esclaves et monstres dans l’arène.

Dans ce tome de « Bestiarius« , il ne faut pas s’attendre à l’exploration des différentes régions où se terrent les diverses races de créatures. On verra quelque peu les deux environnements dont on parlait plus haut, à savoir Crête et Hebden, au début de chaque histoire avec quelques pages couleur joliment réalisées, mais cela s’arrête là. L’essentiel de l’action se déroulera dans Rome, et plus précisément sur le sable de l’arène. Néanmoins, il n’en faut pas plus pour nous combler. En effet, les relations entre humains et monstres sont réellement prenantes et les combats sont surprenants, rendant l’immersion totale. Déjà que l’ambiance globale était envoûtante, mais je n’appuierai jamais autant un autre manga vis-à-vis des dessins. Kakizaki-san retranscrit avec brio émotions, décors, humains, mais également les monstres. Le plus flagrant exemple reste la première histoire entre Finn le gladiateur et la majestueuse Wyverne Durandal, qui sont criants de détails : des vêtements en lambeaux, des jeux d’ombres maîtrisés pour ressortir au mieux le sang, l’équipement de gladiateur, le corps massif de la Wyverne, et j’en passe. Et je parle bien du plus flagrant exemple, car le reste est tout aussi bon, et c’est ainsi que l’on peut relever l’incroyable constance de Kakizaki-san à proposer des dessins tous aussi propres et détaillés les uns que les autres. Combinez le scénario prenant, le casting d’humains et créatures complet, et l’esthétique globale sans faille, et vous obtenez « Bestiarius », une véritable pépite à l’état brut.

Parlons de l’édition de Kaze, qui classe d’ailleurs cet ouvrage dans sa catégorie « Shonen Up !« , par la complexité de le classifier en Shonen ou Seinen (ce qui n’est pas à reprocher, car cette licence est susceptible de plaire à un large public). Le papier est extrêmement souple, permettant ainsi une lecture facile et agréable. De plus, la traduction m’a permis d’être tenu en haleine par le récit, notamment les propos tenus par les Romains, dans lesquels on peut facilement discerner le mépris et la haine envers les autres races.


La combinaison de ses nombreux points forts en fait inévitablement un de mes coups de cœur, et j’espère avoir su retranscrire les forces de ce manga à travers cette chronique. Cette dernière m’a d’ailleurs donné envie de relire cette série sans aucune hésitation, car plonger dans cet univers pendant trois courtes heures est un excellent passe-temps.

Si mon avis ne vous a toujours pas décidé, je vous conseille de jeter un œil à celui de Xander qui aura sans doute exploité les points que je n’ai pas abordé (en plus il y a tous les tomes sortis jusqu’à maintenant, si vous voulez creuser plus loin !). Pour ma part, l’article est fini, et pourvu qu’il vous a plu. Je vous dis « Ave » et à la prochaine !